O Cistianíssimo Governo Passista

O Cristianíssimo Governo Passistahttp://www.scribd.com/embeds/62358054/content?start_page=1&view_mode=list&access_key=key-2ev8wa7eya5yzn1xjurg(function() { var scribd = document.createElement(“script”); scribd.type = “text/javascript”; scribd.async = true; scribd.src = “http://www.scribd.com/javascripts/embed_code/inject.js”; var s = document.getElementsByTagName(“script”)[0]; s.parentNode.insertBefore(scribd, s); })();

Le fédéralisme économique est une question de survie pour l’Europe

Le fédéralisme économique est une question de survie pour l’Europe

Point de vue | LEMONDE.FR | 20.07.11 | 14h53   •  Mis à jour le 20.07.11 | 14h53
par Thomas Guénolé, doctorant en science politique (Cevipof), maître de conférences en mathématiques financières à Sciences Po

Les dettes publiques de la Grèce et de l’Italie ont atteint en 2010 respectivement 143 % et 118 % du PIB. Stigmatisant tour à tour la falsification par l’une de ses comptes publics, la surestimation par l’autre de son PIB, et plus largement le laxisme de leurs politiques budgétaires, nombre d’analyses ont qualifié ces pays de“passagers clandestins” du navire européen.

Cette approche tient lieu de justification morale punitive à des plans d’austérité extrêmement durs, qui tiennent pourtant plus de la saignée que du remède efficient. Elle oublie en outre que le véritable passager clandestin, en l’occurrence, est l’Allemagne.
A l’intérieur du marche européen, la réussite de l’Allemagne repose sur la compétitivité-coût. Elle l’a obtenue d’une part grâce à la compression des salaires, d’autre part grâce à la réduction des charges sociales au prix d’une augmentation de la TVA, ce qui revient à faire cofinancer sa protection sociale par des importateurs principalement européens. A l’extérieur du marché unique, sa réussite repose sur la compétitivité-qualité. Elle l’a accrue encore en inspirant la politique de taux élevés de la Banque centrale européenne, qui favorise les économies basées d’abord sur l’export, dont l’archétype est l’Allemagne, et défavorise les économies basées d’abord sur la consommation intérieure, dont l’archétype est la France. En d’autres termes, l’Allemagne pratique envers ses rivaux européens un dumping à la fois économique, social et monétaire, ce qui fait d’elle un passager clandestin autrement plus problématique que la Grèce.
Le commerce entre les pays émergents s’apprête à prendre durablement la première place mondiale en volume, tandis que leurs chefs de file deviennent des“pays émergés” aptes à bientôt surclasser les pays européens pris isolément. Dans ce contexte, passer au plein fédéralisme économique est pour l’Europe une question de survie. Cela implique notamment un budget commun d’au moins 15 % du PIB (soit la moitié du niveau américain) au lieu de l’actuel 1 %, une fiscalité commune pour empêcher le dumping irlandais ou allemand, des obligations d’Etat européennes plutôt que nationales, une politique monétaire pensée pour l’ensemble plutôt que pour la seule Allemagne, une monnaie commune à tous pour empêcherle dumping britannique, une R&D pilotée et budgétisée au niveau fédéral, un Etat fédéral bicaméral au président élu sur le modèle américain, et la naissance de l’administration fédérale afférente. Ce saut qualitatif ne pourrait être dans un premier temps que le fait de quelques pays pionniers, en comptant sur l’effet d’entraînement d’une dynamique politico-économique aussi ambitieuse que, par parenthèse, les marchés plébisciteraient.
L’ALTERNATIVE D’UNE UNION MÉDITERRANÉENNE
Si l’Allemagne s’avère réticente, la question de l’intérêt pour la France d’approfondir l’aventure européenne sur les bases actuelles devra être posée. Dans ce cas, l’alternative d’une Union méditerranéenne plus étroite peut être à la fois un levier de négociation efficace et une piste féconde en elle-même. La complémentarité économique de cet ensemble est de fait réelle : la rive Sud a les jeunes actifs, le potentiel élevé de croissance et la compétitivité-coût nécessaires au Nord ; la rive Nord a les capacités de formation, les grands groupes intégrés et la compétitivité-qualité nécessaires au Sud. Ne lui manque qu’une union politique plus approfondie, à laquelle les récentes révolutions arabes offrent une fenêtre d’opportunité historique.
Cette démarche ferait d’ailleurs sens historiquement et culturellement, puisqu’elle retrouverait l’espace géopolitique de l’Empire romain et laisserait l’Allemagnerenouer avec la Mitteleuropa bismarckienne. En outre, l’identité commune méditerranéenne est tout aussi légitime, voire davantage, que l’identité commune européenne, la France ayant par exemple davantage en commun avec le Liban qu’avec l’Estonie.
Proposer le plein fédéralisme européen, ou acter l’impasse et miser sur l’Union méditerranéenne : comme initiateur de l’embryonnaire Union pour la méditerranée et du fait du bilan flatteur de sa présidence européenne au plus fort de la crise, Nicolas Sarkozy est dans les deux cas légitime pour prendre une grande initiative politique. Au reste, quelle que soit sa direction, elle est préférable aux rustines politico-économiques qui prévalent depuis des mois.

La dérobade de l’Europe face à la crise grecque

La dérobade de l’Europe face à la crise grecque

Analyse | LEMONDE | 01.08.11 | 14h36   •  Mis à jour le 01.08.11 | 18h30
par Nicolas Baverez, économiste et historien


Trois ans après l’été meurtrier qui conduisit à la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, l’économie mondiale court vers un nouveau krach. L’activité industrielle ralentit fortement. Le marché interbancaire se ferme tandis que les financements en dollars se tarissent. Alimentées par l’inflation, les bulles spéculatives enflent sur les matières premières, l’immobilier ou le franc suisse, soit autant d’actifs improductifs. La dette publique, qui dépasse désormais 100 % du produit intérieur brut (PIB) dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), s’est substituée au crédit privé comme le vecteur de la prochaine catastrophe financière.


Dans le même temps, les bouleversements stratégiques se multiplient : révolutions dans le monde arabe, disparition de Ben Laden, tragédies en chaîne du Japon.

Nul ne peut ignorer que le XXIe siècle est placé sous le double signe de la mondialisation et des risques. Des risques systémiques qui transforment un choc local en crise mondiale. Des risques complexes dont les effets se cumulent : croissance et vieillissement démographique, révolutions scientifiques, dégradation de l’environnement, interdépendance et concurrence mêlées des nations et des continents.
La crise n’est donc plus économique et financière mais politique, liée à l’incapacité des Etats à faire face à la gestion des risques du XXIe siècle. Jamais depuis les années 1930, la politique n’a été aussi nécessaire face aux transformations radicales du système mondial ; rarement elle a été aussi défaillante, bredouillant les recettes du passé au lieu d’inventer l’avenir.
Les Etats-Unis échouent à trouver un accord de long terme pour restaurer leurs finances publiques par la hausse des impôts et la réduction des dépenses militaires et sociales ; ils ne se retrouvent que dans l’abus du privilège du dollar pour exporterl’inflation. La classe politique japonaise étale son impuissance à reconstruire le pays sur fond d’explosion de la dette (220 % du PIB). L’Europe prouve son incapacité à gérer les crises en accumulant les demi-mesures ruineuses pour la Grèce comme pour les contribuables des pays de la zone euro.
PRIORITÉ AU COURT TERME
Le nouveau plan d’aide n’est qu’un sursis, qui ne traite ni le problème économique du retour à la croissance, ni le problème financier de la décote de la dette grecque qui atteint aujourd’hui 50 % et dépassera demain 70 %, ni le risque de contagion à l’Europe méditerranéenne. En réalité, la crise ne manquera pas de rebondir, avec des coûts croissants pour la zone euro comme pour ses contribuables.
L’Occident, qui a su gouverner le capitalisme jusqu’à la chute de l’URSS, se trouve en plein désarroi, désarmé face aux chocs compte tenu du délabrement des finances publiques et du bilan des banques centrales. Les pays émergents, forts de leur faible endettement (35 % du PIB) et de la détention de 80 % des réserves de change, montrent une meilleure efficacité pour convertir leurs modèles économiques. Mais tous privilégient des stratégies non coopératives qui interdisent la gestion des nouveaux risques et la stabilisation de l’économie mondiale. Tous accordent la priorité au court terme.
La crise est exacerbée dans les démocraties occidentales par les difficultés économiques et financières ainsi que par la peur du déclassement qui nourrit le populisme et le terrorisme, comme l’illustre la tragédie norvégienne. Elle est en réalité universelle car elle découle de la remise en question de l’Etat-nation au sein duquel a été inventée la modernité.
L’Etat est en passe de perdre son monopole dans la gestion des risques. Il ne faut plus seulement réparer mais anticiper. Il ne suffit plus d’intervenir, il faut garantir la soutenabilité des actions publiques. L’Etat doit responsabiliser et coordonner les acteurs économiques et sociaux tout en transférant certaines compétences desouveraineté au plan international.
Voilà pourquoi la dérobade de l’Europe face à la crise grecque comporte une dimension universelle. L’Union européenne est la première construction multinationale fondée sur la liberté. Le double choc de l’élargissement et de la mondialisation a débouché sur la renationalisation des politiques économiques, au moment où le lancement de l’euro imposait le fédéralisme. L’intégration européenne est ainsi sous le feu des passions extrémistes et populistes, alors qu’elle constitue une réponse aux risques du XXIe siècle.
Voilà pourquoi la refondation de l’Europe à travers un accord franco-allemand, est impérative. Elle doit faire la vérité sur la durée de la crise, sur la fin de la croissance à crédit, sur la fausseté des principes qui ont présidé à la création de l’euro (impossibilité du défaut d’un Etat, absence de solidarité financière, respect des critères de Maastricht, indépendance absolue de la Banque centrale européenne…).
L’Europe ne peut plus être le bouc émissaire de l’impuissance des gouvernements nationaux ; elle doit être repensée, assumée et ancrée dans la conscience des citoyens comme le gestionnaire des risques systémiques. En prenant pour boussole la maxime de Montesquieu : “(…) Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe (…) et au genre humain, je le regarderais comme un crime.”
Nicolas Baverez, économiste et historien

Article paru dans l’édition du 02.08.11

Assim, Até eu Comprava o BPN

Os portugueses têm de arriscar mais. Eu, pelo menos, tenho de arriscar mais.
Afinal o BIC ofereceu 4o milhões pelo BPN e pediu ao Estado 550 milhões. Pelos vistos, foi a oferta mais vantajosa.
Se eu suspeitasse de algo parecido, teria oferecido 45 milhões e pedido só 500 milhões.
O povo é que sabe: “quem não arrisca não petisca”.
É a vida…